Étude sur la direction des flux à 500 hPa sur l'Île de France de 1950 à 2003

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Courbes moyennées sur 30 et 182 jours (6 mois) de 1950 à 2000:

A partir de ces courbes il est possible de retrouver des périodes marquées par un type de temps bien précis (sécheresse, pluie fréquente, chaleur...). Difficile de trouver des cycles sur ces courbes.

Par exemple ici on distingue le pic vers le bas donc vers des flux continentaux pour février 1956

 

On remarque que depuis 1988 environ la variabilité des flux a diminué, la courbe moyenne sur 182 jours est plus constante. La différence est assez nette avec les 3 premières décennies.

 

Conclusion:

L'organisation des flux au dessus de l'Île de France et plus généralement sur le nord de la France a bien évolué depuis 1950. Le flux d'ouest dominait jusqu'au milieu des années 70 pour céder sa première place au flux de sud-ouest qui encore actuellement est de plus en plus fréquent. D'une manière générale les flux de nord tendent à être moins nombreux au profit des flux de sud; en ciblant plus on voit que la hausse de fréquence du flux de sud-ouest semble se faire principalement au détriment des flux de nord.

Ces modifications traduisent des évolutions dans le placement des centres d'action. On peut notamment penser que les anticyclones (tout du moins les hauts géopotentiels des Açores et d'Afrique du nord) aurait peut-être une position plus axée vers la Méditerranée et que ces hauts géopotentiels auraient moins tendance à se placer haut sur l'Atlantique pour donner des flux de nord. Deux faits marquants apparaissent dans l'évolution du flux de sud-ouest: une première hausse au milieu des années 70 comme le montre les courbes en page 1 puis une large et franche domination des flux de sud-ouest depuis 1988 environ comme le montre la courbe ci-dessus devenue plus constante.

Les courbes ont montré qu'il existe des corrélations entre le flux à 500 hPa et la température. Il faut donc certainement rapprocher le réchauffement climatique constaté (voir étude sur les variations de T° en altitude pour Trappes en cliquant ici) sur la zone aux variations des flux, ce qui sous entend qu'on ne lie donc pas uniquement la hausse des températures à un réchauffement global de l'atmosphère mais aussi à une modification du placement des centres d'action.

Quelles sont les origines de ces évolutions? Il s'agit là d'évolutions à très grande échelle, de l'échelle d'un continent voire plus. Variabilité naturelle de l'atmosphère? Liaison avec les océans? Influence de l'activité solaire? Influence des activités humaines? Autre cause ou association de plusieurs causes? La recherche a encore beaucoup de travail à faire...

La prochaine étude dédiée aux évolutions des hauteurs de géopotentiel à 500 hPa depuis 1950 sur la même zone permettra de voir si les anticyclones en altitude sont devenus plus fréquents ou inversement, de même pour les dépressions.

 

Étude réalisée par Mathieu Barbery, mise en ligne en juin 2004.

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